Vous avez dit curule ?
Dans un coin d’une brocante, il était là poussiéreux, blanc sale et tout croûté.
Tiens, un curule comme on l’appelle, mais aussi un « Dagobert ».
Mais qu’est-ce qu’un curule ?
Un petit tabouret dont les pieds se croisent et forment un « X ».
Un peu d’histoire… En Rome antique, la chaise Curule était réservée aux magistrats. Elle était fait traditionnellement d’ivoire sans dossier et accoudoir et pouvait être pliée pour être transportée. La chaise de Jules César, elle, était faite d’or.
Au 19e siècle, cette forme de chaise a été reprise avec un style néoclassique.
On la trouve également en Guyane avec la forme du siège Saramaca.
En Alsace, la chaise évoque la demeure d’un personnage important. Sa forme en croisement de deux bras incurvés en « s » en bois, orne en façade, sous l’assise des fenêtres, la demeure des grands fermiers.
On l’appelle aussi un « Dagobert » parce que ce Roi avait un siège semblable, mais le sien avait un dossier.
Mais revenons à celui qui m’a intéressée. Il ne provient certainement pas d’un grand dignitaire.
Il n’empêche qu’une fois lavé, brossé, poncé et repeint en brun foncé et vieil or,
Je suis tout de même arrivée à mes fins.
Il a fallu le l’huile de coude pour ôter le vieux cuir de son assise, le remplacer par du bois peint et décoré. Puis restaurer les accoudoirs, refaire les moulures au croisement du « X », le patiner. Ce curule a retrouvé une seconde jeunesse et fait pas mal d’effet…
Qu’en pensez-vous ?
